Les deux premiers termes figurent dans fa Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789).
LIBERTÉ : L'individu est libre. Sa dépendance vis-à-vis d'autrui se limite à ses devoirs.
ÉGALITÉ : L'abolition des privilèges (nuit du 4 août 1789) rend les hommes "théoriquement" égaux en droit.
FRATERNITÉ : L'adjonction de ce troisième terme est l'oeuvre de la Deuxième République (1848). Il traduit le climat de cette époque où l'esclavage dans les territoires d'outre-mer fût définitivement aboli.
CONSTITUTION DE 1958Art. 2 - La France est une République Indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. La langue de la République est le français L'emblème national est le drapeau tricolore : bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la Marseillaise. La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». Son principe est : « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». |
« On ne parle que de droits ! si l'on parlait des devoirs ! » (J. Jaurés).
Être citoyen consiste :
- à respecter et à faire améliorer lois et réglements, donc à les connaître et à les comprendre. (Nul n'est censé ignorer la loi).
- à voter, c'est-à-dire à déléguer une partie de ses droits et de ses responsabilités à des tiers
- à contribuer aux dépenses publiques. Les citoyens doivent être capables d'estimer si les impôts sont justes et équitablement répartis,
- à participer à la défense et à la prospérité du pays.
La déclaration des Droits de l'Homme de 1789 énumère les libertés essentielles dont jouit le citoyen en régime républicain :
La Constitution de 1946 y ajoute les droits économiques et sociaux :
Ces droits sont solennellement réaffirmés dans le préambule de la Constitution de 1958.
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (art. 4 de la Déclaration des Droits de 1789).
Libertés individuelles
Liberté de pensée
La radio et la télévision, longtemps monopoles de l'Etat, sont aujourd'hui largement privatisées
Liberté de s'associer et de se réunir
Sous réserve d'être conforme aux lois et aux bonnes moeurs, une association peut se former librement sans autorisation ni déclaration préalables. Toutefois, pour pouvoir percevoir des cotisations, disposer d'un local, etc... elle doit être rendue publique par les soins de ses fondateurs et déclarée à la préfecture (loi de 1901). Les déclarations d'association sont publiées au Journal Officiel de la République Française.
"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits" (Déclaration des Droits de l'Homme de 1789).
La Révolution de 1789 a aboli les ordres, base de l'Ancien Régime (noblesse, clergé, tiers état).
Pour tous les citoyens, c'est :
L'égalité civique
- La loi est, en principe, la même pour tous (justice, impôts, etc.)
- Quelles que soient les conditions de naissance et de fortune, chacun peut accéder aux diverses charges de l'État et même aux plus hauts emplois.
- La Nation garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.
- La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture.(Préambule de la Constitution de 1946)
Tout ceci est bien théorique. La fortune, le milieu social favorisent certains citoyens et leur descendance.
L'égalité politique
S'il remplit certaines conditions, ne pas avoir été condamné par exemple, chaque Français est électeur et participe ainsi à la gestion des affaires du pays.
Il peut être éligible.
L'égalité civique et politique n'exclue pas la formation d'une élite indispen sable à la direction du pays. Celle-ci doit être basée sur les capacités, la valeur intellectuelle et morale, l'intégrité et non sur la fortune, la naissance, les relations.
«Étant solidaires, nous sommes frères » (J. Jaurés).
La fraternité est fondée sur l'idée de la dignité humaine. De nos jours, c'est sur la notion de fraternité que reposent la sécurité sociale et son complément :la mutualité (les biens-portants paient pour les malades) ; les pensions de retraite ([es actifs paient pour les retraités) ; l'aide sociale, aux handicapés, aux personnes âgées, aux plus démunis (revenu minimum d'insertion, financé partiellement par l'impôt de solidarité sur la fortune) ; l'aide aux travailleurs sans emploi (indemnités, stages de formation) ; la solidarité financière entre communes ([es plus riches transmettent une partie de leurs ressources fiscales aux plus pauvres) ; accueil de l'exilé politique, respect du travailleur étranger; collectes de fonds en faveur d'organisation à but médical ou humanitaire ; Indemnisation des victimes des catastrophes naturelles ; action Internationale ( O.N.U., U.N.E.S.C.O.) ; coopération avec le Tiers Monde...